par James Parkyn
Le déclin cognitif est un sujet auquel la plupart des gens préfèrent ne pas penser, et c’est bien là le danger lorsqu’il s’agit de se préparer à cette éventualité.
La réduction des capacités mentales peut entraîner des pertes dévastatrices aux économies accumulées au cours d’une vie en raison de mauvaises décisions, d’erreurs de jugement ou de l’exploitation financière.
Avec le vieillissement de la génération du baby-boom, c’est un sujet qui commence à attirer de plus en plus l’attention. Un article récent du Wall Street Journal a qualifié le déclin cognitif du plus important risque financier auquel sont confrontés les baby-boomers.
Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), qui chapeaute les organismes de réglementation des valeurs mobilières du pays, ont publié de nouvelles règles pour les sociétés d’investissement et les conseillers inscrits afin d’améliorer la protection des clients plus âgés et vulnérables.
Les règles suivantes entreront en vigueur au début de l’année prochaine :
Personne-ressource de confiance—Les personnes inscrites (sociétés et conseillers, y compris PWL Capital) seront tenues de prendre des mesures raisonnables pour obtenir le nom et les coordonnées d’une personne de confiance auprès des clients ainsi que leur consentement écrit pour que la personne de confiance soit contactée en cas de préoccupations concernant l’exploitation financière ou la capacité mentale du client à prendre des décisions financières.
Suspensions temporaires : Un cadre réglementaire est mis en place pour guider les personnes inscrites à suspendre temporairement des transactions, des retraits ou des transferts dans des circonstances où elles ont des motifs raisonnables de croire qu’il y a exploitation financière d’un client vulnérable, ou lorsqu’il y a des inquiétudes concernant la santé mentale d’un client et sa capacité à prendre des décisions financières.
Les enjeux sont importants pour les personnes âgées et leurs familles. Les Canadiens de 65 ans et plus représentent maintenant près de 17 % de la population. Selon les données de Statistique Canada citées par l’ACVM, ces derniers contrôlent 541 milliards de dollars d’actifs financiers, outre les régimes de retraite, ce qui représente 39 % de ces actifs contrôlés par les ménages canadiens.
L’article du Wall Street Journal rapporte que les taux de déclin cognitif léger et de démence se situent autour de 12 % pour les 70 à 74 ans et augmentent à 45 % pour les 80 à 84 ans, selon un rapport du Center for Retirement Research du Boston College.
La capacité mentale peut diminuer progressivement et peut ne pas affecter immédiatement la capacité d’une personne à effectuer des tâches financières courantes telles que payer des factures. Cependant, cela peut rendre des décisions complexes ou non-familières encore plus difficiles, y compris l’achat et la vente de placements, le calcul de la répartition de l’actif et la gestion efficace des retraits des comptes enregistrés et imposables.
La situation des investisseurs autonomes est particulièrement préoccupante. L’utilisation de courtiers à escompte a explosé pendant la pandémie et les investisseurs autonomes ont généralement peu ou pas de contact avec un conseiller en investissement.
L’article du WSJ note : « Les baby-boomers qui sont investisseurs autonomes peuvent être plus vulnérables à certains égards parce qu’ils prennent les devants en solo, sans l’aide de conseillers en patrimoine. Donc, s’ils dérapent, il y a fort à parier que personne d’autre ne le saura. « C’est le danger avec les investisseurs autonomes – ils peuvent être trop confiants », déclare Michael Finke, professeur de gestion de patrimoine à l’American College of Financial Services. »
Chez PWL, nous pensons qu’il est important d’avoir un plan à long terme pour atténuer l’exposition aux risques liés à la possibilité d’un déclin cognitif. Lors de l’élaboration de votre plan financier, vous devriez impliquer vos proches et des conseillers professionnels afin qu’ils comprennent où se trouvent vos actifs et quels sont vos souhaits quant à leur gestion.
Voici quelques étapes que vous devriez considérer lors de la planification en cas de déclin cognitif :
Simplifiez vos finances avant qu’un possible déclin cognitif ne commence. Cela peut inclure la réduction du nombre de comptes que vous possédez, la sélection d’investissements plus simples et le transfert d’investissements de comptes autonomes vers des comptes conseillés.
Identifiez une personne de confiance et un remplaçant qui comprennent vos objectifs financiers. Il peut s’agir de membres de la famille, d’amis proches ou de professionnels, tels qu’un comptable ou un avocat. Cependant, ce ne devrait jamais être le conseiller en placement qui gère vos placements.
Révisez et mettez à jour régulièrement toutes les procurations générales ou limitées dont vous disposez actuellement et obtenez une procuration perpétuelle (ou mandat de protection au Québec) qui sera utilisée si vous perdez la capacité de gérer vos affaires.
Rassemblez dans un classeur ou dans une voûte en ligne à la fois vos objectifs financiers et tous vos numéros de compte et mots de passe, ainsi qu’une liste de factures mensuelles régulières et toute autre information et documents importants.
Pour plus d’informations à ce sujet, veuillez écouter notre discussion dans l’épisode 22 de notre balado, Sujet Capital.
Nous sommes sensibles aux préoccupations face au déclin cognitif et les nombreux problèmes qu’il soulève. Veuillez nous contacter si vous souhaitez discuter de la façon dont nous pouvons vous aider à vous préparer ou à préparer vos proches à cette malheureuse éventualité.