par James Parkyn
En ce qui concerne le marché boursier, certains investisseurs semblent croire au vieil adage « ce qui monte doit redescendre ». Ils craignent qu’après une année aussi exceptionnelle sur les marchés, nous ne nous dirigions vers une chute. Le ralentissement de ce mois-ci alimente sans aucun doute ces craintes.
Une des manifestations de cette pensée est la réticence à investir de l’argent frais dans des actions parce que les marchés sont « trop élevés ». D’autres investisseurs vont encore plus loin et vendent des actions avec l’intention de les racheter « après la correction, lorsque les prix seront plus raisonnables ».
Avant le récent épisode de turbulences, le marché boursier avait fourni des rendements exceptionnels remontant au krach du début de la pandémie en février et mars 2020. En 2021, le marché canadien a connu une hausse de 25,1 %, soit sa meilleure année depuis 2009, tandis que le marché américain produisait, en dollars canadiens, un rendement de 24,6 %.
Les gains de 2021 ont placé les valorisations des actions à des niveaux relativement élevés, selon des mesures telles que l’indice Shiller CAPE 10. Cependant, la même observation avait été faite au début de 2021. Ensuite, le S&P 500 a atteint 70 sommets historiques au cours de l’année.
Comme le note l’auteur Larry Swedroe dans cet article, les mesures quant à la valeur ne doivent pas être utilisées pour essayer de déterminer les entrées et sorties des marchés. « Bien que des valorisations plus élevées prévoient des rendements futurs attendus inférieurs, cela ne signifie pas que vous pouvez utiliser ces informations pour anticiper les marchés », écrit Swedroe. « Et vous ne devriez pas essayer de le faire, car les preuves montrent que de tels efforts sont susceptibles d’échouer. »
Le conseil est également vrai pour les replis du marché et les jours où les marchés atteignent des sommets sans précédent. Ces périodes sont souvent l’élément déclencheur pour les médias et les investisseurs individuels qui commencent à spéculer sur la façon dont les portefeuilles devraient être réajustés. C’est alors que les gens commettent des erreurs couteuses pour leurs portefeuilles.
Le danger de succomber à l’anxiété en vendant des actions ou en retardant de nouveaux investissements est doublé. Tout d’abord, vous devrez prendre la décision épineuse de savoir quand il est sûr de réinvestir dans le marché. Deuxièmement, vous risquerez de de laisser sur la table de bons rendements pendant que vous êtes assis sur les lignes de côtés. Si vous voulez savoir comment on se sent après être resté sur les lignes de côtés, demandez simplement à tous ceux qui se sont abstenus d’investir en 2021.
En matière d’investissement, l’antidote aux émotions malsaines est d’avoir un plan financier à long terme avec des cibles de répartition d’actifs qui reflètent vos objectifs et votre tolérance au risque. Au fur et à mesure que les marchés montent ou baissent, vous rééquilibrez périodiquement votre portefeuille en fonction de vos allocations d’actifs cibles et vous maintenez le cap au fil du temps.
Votre objectif devrait être de cultiver un état d’esprit d’investisseur à long terme. Les investisseurs à long terme ignorent le bruit quotidien qui accompagne la volatilité et s’en tiennent à leur plan avec discipline.