par James Parkyn
Les six premiers mois de 2022 ont été brutaux pour les investisseurs du monde entier.
L’inflation galopante a incité les banques centrales à relever les taux d’intérêt, ce qui a fait craindre que l’économie ne soit plongée dans une récession. Au même moment, la réponse sévère de la Chine à l’épidémie de COVID et la guerre qui perdure en Ukraine ont aggravé les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et l’incertitude économique.
Les marchés du monde entier ont chuté en réponse. Et il n’y avait pas que les actions. Le marché obligataire, qui est censé être une sphère de sécurité lorsque le marché boursier devient houleux, a également fortement chuté en réponse à la hausse rapide des taux.
L’auteur de finances personnelles Ben Carlson a décrit la première moitié de 2022 comme l’une des pires périodes de six mois jamais enregistrées pour les actions et les obligations. Selon Carlson, les rendements d’un portefeuille composé à 60 % d’actions américaines et à 40 % d’obligations se situaient dans les 2 % inférieurs des rendements sur six mois en reculant jusqu’à 1926.
Et ces pertes ont été légères par rapport au crash d’actifs spéculatifs autrefois de haut vol tels que les crypto-monnaies, les jetons non fongibles et les sociétés d’acquisition à vocation spéciale (SPAC).
Au cours des six derniers mois, j’ai écrit une série de blogs qui rassemble nos meilleurs conseils pour faire face à un marché baissier. Avant de récapituler les faits saillants de ces articles, examinons rapidement quelques chiffres clés de la première moitié de l’année.
Au 30 juin, les obligations canadiennes à court terme étaient en baisse de 4,35 % et le marché obligataire total, qui est l’indice de référence le plus largement suivi pour les obligations au Canada, a chuté de 12,19 %. Il est rare de voir des chiffres aussi négatifs sur le marché obligataire. La dernière fois qu’une baisse de cette ampleur s’est produite, c’était en 1994.
Plus tôt dans l’année, les actions canadiennes ont surclassé les autres marchés internationaux, grâce à la flambée des prix du pétrole brut et d’autres matières premières. Cependant, le marché canadien a perdu du terrain au cours des derniers mois et a terminé le premier semestre en baisse de 9,87 %.
Un point positif était les actions de valeur à grande et moyenne capitalisation, vers lesquelles nous orientons les portefeuilles. Au Canada, elles ont affiché une performance depuis le début de l’année de 0,78 % contre -20,38 % pour les actions de croissance. Les actions de petites capitalisations ont en revanche suivi la tendance baissière, elles étaient à -13,2%.
Aux États-Unis, nous sommes en territoire baissier, le marché total ayant baissé au 30 juin de 21,1 % en dollars américains et de 19,4 % en dollars canadiens. Là encore, les actions de valeur à grande et moyenne capitalisation ont surperformé la croissance à -11,01 % depuis le début de l’année contre -26,55 % pour les actions de croissance.
C’est dans des moments comme ceux-ci qu’il est crucial de revenir aux principes fondamentaux d’un bon investissement. Voici quelques-uns des concepts de base dont j’ai discuté dans les blogs ces derniers mois et qui sont particulièrement pertinents au milieu d’un marché baissier.
Ne laissez pas l’anxiété guider vos décisions d’investissement – L’illusion que vous pouvez identifier les hauts et les bas du marché conduit de nombreux investisseurs à commettre des erreurs destructrices de richesse. Considérez ce qui se passe si vous vendez pour éviter plus de pertes. Premièrement, vous devrez relever le défi notoirement difficile de décider quand il est sûr de revenir sur le marché et deuxièmement, vous risquez de manquer de solides rendements pendant que vous êtes assis sur la touche. Coupez le bruit à court terme des médias et acceptez que personne ne puisse prévoir quand le marché va monter ou descendre.
Cultivez un état d’esprit d’investisseur à long terme – Les marchés baissiers sont le moment où les investisseurs apprennent leur véritable tolérance au risque. La pression émotionnelle pour décider et agir peut parfois sembler écrasante. Mais la panique conduit presque toujours à une perte permanente de capital. C’est pourquoi il est crucial d’être préparé mentalement et de s’en tenir à un plan basé sur des principes scientifiques. Cela devrait inclure une large diversification entre les actifs et les zones géographiques et un rééquilibrage périodique vers les allocations cibles pour vous positionner pour récolter les rendements futurs. Louis Simpson, qui gérait le portefeuille d’investissement de la compagnie d’assurance GEICO de Berkshire Hathaway, a dit un jour : « Nous réfléchissons beaucoup et nous n’agissons pas beaucoup. Beaucoup d’investisseurs agissent beaucoup et ne réfléchissent pas beaucoup.
La douleur à court terme sur le marché obligataire entraînera un gain à long terme – Perdre de l’argent dans ce qui est censé être la partie sûre de votre portefeuille est désagréable. Cependant, des taux d’intérêt plus élevés entraîneront de meilleurs rendements obligataires à long terme. Les investisseurs, qui ont souffert pendant des années de rendements obligataires au plus bas, devraient souhaiter une hausse des taux, même si cela signifie des pertes en capital à court terme.
La diversification est toujours votre meilleure stratégie – Ces dernières années, il a souvent semblé que lorsque des problèmes surviennent, les marchés ont tendance à baisser ensemble. Cela soulève la question suivante : la diversification fait-elle toujours le travail qu’elle est censée faire : augmenter les rendements attendus tout en réduisant le risque ? Le Credit Suisse Global Investment Returns Yearbook est un guide des rendements historiques pour toutes les principales classes d’actifs dans 35 pays, remontant dans la plupart des cas à 1900. L’édition 2022 comprend un examen de la diversification entre les actions, les pays et les classes d’actifs. Parmi les conclusions des auteurs, il y a que « la mondialisation a augmenté la mesure dans laquelle les marchés évoluent ensemble, mais les avantages potentiels de réduction des risques de la diversification internationale restent significatifs ». Ils notent également que la diversification internationale est particulièrement importante dans les petits marchés comme le Canada et soulignent des études montrant que la plupart des investisseurs sont terriblement sous-diversifiés.
Un homme sage a dit un jour : « Attendez-vous à l’inattendu et vous ne serez pas déçu ». Cela n’a pas été une période facile, mais l’histoire du marché montre que la meilleure façon de s’en sortir est d’éliminer le bruit, de développer un état d’esprit d’investisseur à long terme et de rester concentré sur les fondamentaux.
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