Gérez votre état d'esprit d'investisseur/La finance comportementale

4 Façons de se préparer au prochain marché baissier

par James Parkyn

Les choses sont toujours parfaitement claires en rétrospective et ce n’est jamais plus vrai que lorsqu’il s’agit des marchés boursiers.

Lorsqu’onregarde les corrections et les marchés baissiers qui ont eu lieu auparavant, il est naturel de discerner tous les facteurs qui ont conduit au ralentissement. Cependant, l’image est beaucoup plus floue lorsque vous essayez de déterminer quand le prochain ralentissement pourrait se produire.

En fait, il est prouvé que personne ne peut prévoir de manière constante l’orientation future des marchés, que ce soit à la hausse ou à la baisse. Bien sûr, cela n’empêche pas les analystes, les médias et les investisseurs d’essayer de prédire le prochain krach.

Comme nous l’avons mentionné dans les récents épisodes de notre balado Sujet Capital, les prophètes de malheur ont été particulièrement bruyants ces derniers temps. Ils disent que nous nous dirigeons vers une correction boursière ou même un marché baissier en raison des niveaux de valorisation relativement élevés des marchés.

Certes, les marchés boursiers ont connu une forte progression. Par exemple, le rendement total du marché américain sur 10 ans jusqu’au 31 janvier était de 17,8 %, soit plus du double du rendement espéré à long terme. Cependant, l’histoire des marchés des capitaux nous démontre que les mesures d’évaluation relative nous renseignent très peu sur le moment du prochain repli.

À quoi correspondent les corrections et les marchés baissiers ? Une correction du marché est une baisse de 10 à 20 % par rapport à un sommet récent. La durée est généralement courte. Après quelques semaines ou quelques mois, le marché récupère les pertes. Les corrections sont tout à fait normales ; Elles permettent au marché de se consolider et de souffler avant de remonter.

Un marché baissier est plus préoccupant. C’est lorsque les marchés chutent de plus de 20 % par rapport à leurs sommets récents. La durée est généralement beaucoup plus longue. Les déclencheurs d’un marché baissier varient considérablement, mais ils sont généralement liés à de mauvaises données économiques, à une crise géopolitique ou à l’éclatement d’une bulle spéculative.

Depuis 1926, le S&P 500 a connu 17 marchés baissiers avec des baisses allant de -21% à -80%, selon ce rapport de la firme Dimensional. La durée moyenne de ces marchés baissiers était de 10 mois. Le marché baissier le plus long a eu lieu au début des années 1930, et a duré près de 27 mois, et le plus court a été le krach de la COVID il y a deux ans. Celui-ci n’a duré qu’un mois.

En tant qu’êtres humains, nous ne sommes pas prédisposés à bien gérer nos émotions face à la volatilité négative des marchés. La science comportementale démontre qu’elle déclenche notre réaction instinctive de la lutte ou de la fuite, et c’est pourquoi les investisseurs commettent souvent des erreurs destructrices de richesse en période de baisse des marchés.

Les marchés baissiers sont le moment où les investisseurs découvrent leur véritable tolérance au risque. Pour l’investisseur à long terme, c’est en fait une période de grande opportunité, mais pour ceux qui paniquent, ils entraînent presque toujours une perte permanente de capital. C’est pourquoi il est crucial d’être prêt mentalement. Une grosse baisse ne se produira peut-être pas demain, ce mois-ci ou cette année, mais vous pouvez être sûr qu’elle se produira tôt ou tard.

Alors, comment devez-vous vous préparer pour la prochaine chute des marchés ?

• Ayez un plan—Vous ne serez pas surpris par ce conseil. Vous devez avoir un plan d’investissement que vous auriez établi lorsque les marchés étaient calmes et que vos émotions étaient sous contrôle. Le plan doit tenir compte de votre besoin et de votre volonté de prendre des risques ainsi que de votre horizon temporel. N’oubliez pas que prendre trop de risques peut vous amener à quitter les marchés au mauvais moment.

• Ayez une portion sûre dans votre portefeuille — La meilleure façon de réduire le risque dans votre portefeuille est d’avoir une allocation d’obligations à court terme de haute qualité. Cette portion sûre devrait être constituée d’obligations gouvernementales et d’autres obligations de première qualité. Les obligations conservent leur valeur dans un marché baissier et peuvent même croître, compensant ainsi certaines des pertes de votre panier d’actions. Si vous êtes un retraité qui décaisse de son portefeuille pour vos frais de subsistance, nous vous conseillons d’investir suffisamment d’argent dans des obligations pour couvrir cinq ans ou plus de retraits annuels. Cela vous aidera à maintenir le cap jusqu’à ce que les actions reprennent.

• Rééquilibrez régulièrement—Le rééquilibrage garantit que votre portefeuille reflète votre profil de risque ainsi que votre tolérance aux risques. Ceci est particulièrement important pendant un marché haussier prolongé lorsque de nombreux investisseurs se sentent à l’aise de détenir un pourcentage plus élevé d’actions dans leurs portefeuilles.

• Éliminez le bruit—Enfin, gardez vos émotions sous contrôle en éliminant le bruit des médias. Acceptez le fait que les corrections et les marchés baissiers sont inévitables et imprévisibles. Un jour, ils prendront fin. N’oubliez pas que si vous restez discipliné et que vous respectez votre plan d’investissement à long terme dans un marché baissier, vous serez récompensé lors du prochain marché haussier.

Ne laissez pas l’anxiété vous désemparer quant à la direction des marchés

par James Parkyn

En ce qui concerne le marché boursier, certains investisseurs semblent croire au vieil adage « ce qui monte doit redescendre ». Ils craignent qu’après une année aussi exceptionnelle sur les marchés, nous ne nous dirigions vers une chute. Le ralentissement de ce mois-ci alimente sans aucun doute ces craintes.

Une des manifestations de cette pensée est la réticence à investir de l’argent frais dans des actions parce que les marchés sont « trop élevés ». D’autres investisseurs vont encore plus loin et vendent des actions avec l’intention de les racheter « après la correction, lorsque les prix seront plus raisonnables ».

Avant le récent épisode de turbulences, le marché boursier avait fourni des rendements exceptionnels remontant au krach du début de la pandémie en février et mars 2020. En 2021, le marché canadien a connu une hausse de 25,1 %, soit sa meilleure année depuis 2009, tandis que le marché américain produisait, en dollars canadiens, un rendement de 24,6 %.

Les gains de 2021 ont placé les valorisations des actions à des niveaux relativement élevés, selon des mesures telles que l’indice Shiller CAPE 10. Cependant, la même observation avait été faite au début de 2021. Ensuite, le S&P 500 a atteint 70 sommets historiques au cours de l’année.

Comme le note l’auteur Larry Swedroe dans cet article, les mesures quant à la valeur ne doivent pas être utilisées pour essayer de déterminer les entrées et sorties des marchés. « Bien que des valorisations plus élevées prévoient des rendements futurs attendus inférieurs, cela ne signifie pas que vous pouvez utiliser ces informations pour anticiper les marchés », écrit Swedroe. « Et vous ne devriez pas essayer de le faire, car les preuves montrent que de tels efforts sont susceptibles d’échouer. »

Le conseil est également vrai pour les replis du marché et les jours où les marchés atteignent des sommets sans précédent. Ces périodes sont souvent l’élément déclencheur pour les médias et les investisseurs individuels qui commencent à spéculer sur la façon dont les portefeuilles devraient être réajustés. C’est alors que les gens commettent des erreurs couteuses pour leurs portefeuilles.

Le danger de succomber à l’anxiété en vendant des actions ou en retardant de nouveaux investissements est doublé. Tout d’abord, vous devrez prendre la décision épineuse de savoir quand il est sûr de réinvestir dans le marché. Deuxièmement, vous risquerez de de laisser sur la table de bons rendements pendant que vous êtes assis sur les lignes de côtés. Si vous voulez savoir comment on se sent après être resté sur les lignes de côtés, demandez simplement à tous ceux qui se sont abstenus d’investir en 2021.

En matière d’investissement, l’antidote aux émotions malsaines est d’avoir un plan financier à long terme avec des cibles de répartition d’actifs qui reflètent vos objectifs et votre tolérance au risque. Au fur et à mesure que les marchés montent ou baissent, vous rééquilibrez périodiquement votre portefeuille en fonction de vos allocations d’actifs cibles et vous maintenez le cap au fil du temps.

Votre objectif devrait être de cultiver un état d’esprit d’investisseur à long terme. Les investisseurs à long terme ignorent le bruit quotidien qui accompagne la volatilité et s’en tiennent à leur plan avec discipline.

De grands espoirs de rendements futurs peuvent obscurcir le jugement d’un investisseur

par James Parkyn

Ce fut une autre année exceptionnelle en bourse. Nous aurons les chiffres de performance finaux pour vous au cours de la nouvelle année, mais les actions ont poursuivi une remontée remarquable qui a commencé en mars 2020 lorsque le krach provoqué par la COVID a touché le fond.

Bien que les bons résultats soient certainement les bienvenus, ils semblent avoir conditionné de nombreux investisseurs à avoir des attentes irréalistes quant à leurs futurs rendements.

C’est la principale conclusion d’une enquête menée par Natixis Investment Managers, une société française de services financiers qui gère 1,4 billion de dollars US, auprès de 8 500 investisseurs individuels dans 24 pays et de 2 700 professionnels de la finance dans 16 pays.

L’enquête a révélé un écart énorme entre les rendements que les investisseurs individuels s’attendent à obtenir sur le long terme et ce que les professionnels de la finance considèrent comme réaliste. À l’échelle mondiale, les investisseurs prévoient des rendements annuels de 14,5 % au-dessus de l’inflation, tandis que les professionnels de la finance s’attendent à des rendements de 5,3 % au-dessus de l’inflation. C’est une différence énorme de 174 %!

Les investisseurs canadiens étaient un peu plus conservateurs que leurs pairs au niveau mondial, selon le sondage. Ils s’attendent à des gains annuels à long terme de 11,2 % au-dessus de l’inflation, tandis que les professionnels de la finance croient que les rendements réalistes pour leurs clients seront de 5,1 % par an.

En revanche, les investisseurs américains ont été encore plus agressifs quant à leurs attentes de rendement que la moyenne mondiale. Ils anticipent des rendements annuels de 17,5 % supérieurs à l’inflation, contre 6,7 % pour les professionnels de la finance américains.

L’équipe de recherche de PWL utilise une approche fondée sur des données pour établir les attentes de rendements futurs pour diverses classes d’actifs et pour l’inflation. Dans notre article sur les hypothèses de planification financière (en anglais), publié en octobre, nous estimons que les rendements annuels attendus d’un portefeuille d’actions/d’obligations 60/40 sont supérieurs de 4,86 ​​% à l’inflation.

Pourquoi les investisseurs sont-ils si optimistes quant aux rendements futurs ? Nous pouvons l’attribuer à ce que l’on appelle le biais de récence, une erreur de pensée courante qui conduit les gens à accorder une plus grande importance aux événements récents.

De toute évidence, de nombreux investisseurs se sont habitués à d’excellentes performances de leurs portefeuilles. Même avant le puissant rallye qui a commencé dans les premières semaines de la pandémie, les rendements étaient élevés depuis la crise financière de 2008-09. Cela a amenés les investisseurs à s’attendre à ce que cela continue et s’améliore encore à l’avenir.

Dans l’enquête Natixis, les investisseurs ont identifié la volatilité des marchés comme leur préoccupation numéro 1, mais leurs attentes de rendement élevées suggèrent qu’ils sont devenus insensibles au risque. Nous voyons cela dans un appétit croissant pour les investissements risqués tels que les actions technologiques, les crypto-monnaies et les sociétés d’acquisition à usage spécial (SPAC).

Cependant, l’historique des marchés boursiers, les mesures de valorisation et le bon sens suggèrent que nous devrions tempérer nos attentes de rendement après une si longue période de performances exceptionnelles, et non les augmenter.

Nous veillons à contrôler le risque pour nos clients grâce à une large diversification et à un rééquilibrage périodique des portefeuilles. Personne ne peut prédire ce que l’avenir nous réserve, mais une vision patiente et réaliste est le meilleur moyen de créer de la richesse sur le long terme.

Alors que l’année tire à sa fin, François et toute l’équipe de PWL se joignent à moi pour vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d’année et une année 2022 saine et prospère. Nous sommes impatients de revoir votre portefeuille avec vous au cours de la nouvelle année.

Agir dans le meilleur intérêt de nos clients

par James Parkyn

Certaines des grandes banques canadiennes ont récemment reçu beaucoup de critiques pour leur décision de cesser de vendre des fonds communs de placement de sociétés externes par le biais de leurs services de planification financière.

La CIBC, RBC et TD affirment que la décision d’autoriser les planificateurs financiers à vendre uniquement leurs propres fonds est une réponse aux nouvelles règles qui entreront en vigueur à la fin de cette année. Ces règles sont connues sous le terme ‘connaissance du produit’ et font partie d’un ensemble plus large de réformes axées sur le client et mises en place par les autorités de réglementation des valeurs mobilières du pays.

Ces nouvelles règles sont conçues pour garantir que les entreprises d’investissement et leurs conseillers ont une connaissance approfondie des produits qu’ils recommandent aux clients.

Pour les entreprises, cela signifie avoir des politiques, des procédures et des contrôles en place pour surveiller les investissements offerts aux clients et fournir une formation aux conseillers à leur sujet. Pour les conseillers, cela signifie recommander uniquement des investissements approuvés par l’entreprise et démontrer qu’ils comprennent ce qu’ils recommandent et s’assurer qu’ils conviennent au portefeuille d’un client.

L’objectif global des réformes axées sur le client est de créer une norme plus élevée de conduite des conseillers qui placera les intérêts des clients en premier. Essentiellement, cela pourrait être considéré comme une codification et une amélioration des meilleures pratiques de l’industrie que de nombreux cabinets et conseillers intègrent déjà, allant de la collecte d’informations détaillées sur les clients à la démonstration de la connaissance des produits, à la révélation des conflits potentiels et à la priorité des intérêts des clients.

La décision des trois grandes banques de cesser de vendre des fonds communs de placement de tiers a suscité un tollé de la part des critiques des médias et du secteur financier qui affirment que les banques n’agissent pas dans le meilleur intérêt de leurs clients. Ils soutiennent que les banques utilisent les nouvelles règles comme excuse pour ne vendre que leurs propres fonds, qui leur sont plus rentables, par l’intermédiaire des planificateurs financiers des succursales. (Les fonds de tiers seront toujours vendus par les courtiers à service complet des banques et leurs maisons de courtage à escompte en ligne.)

Le chroniqueur du Globe and Mail, Rob Carrick, a noté que les banques privent les investisseurs de la possibilité de choisir de meilleures alternatives disponibles auprès de sociétés de fonds tierces et a déclaré que les trois grandes banques « transformaient effectivement leurs planificateurs en vendeurs de produits bancaires ».

Pour ma part, j’espère que les actions de ces trois grandes banques amèneront les clients à réfléchir à ce qu’ils désirent et ce à quoi ils sont en droit d’attendre de leur conseiller en investissement.

Les autorités de réglementation des valeurs mobilières du pays ont introduit les nouvelles réformes axées sur le client après avoir résisté aux appels à introduire la norme fiduciaire plus rigoureuse pour les entreprises d’investissement face à une vive opposition de l’industrie.

Chez PWL Capital, nous avons longtemps adhéré à une norme fiduciaire dans nos relations avec nos clients et avons soutenu qu’elle devrait être appliquée dans l’ensemble de notre industrie. En vertu d’une norme fiduciaire, une entreprise doit faire passer les intérêts de son client avant les siens et agir strictement dans le meilleur intérêt du client.

Depuis de nombreuses années, notre cabinet est accrédité par le Center for Fiduciary Excellence (CEFEX), une organisation mondiale qui audite et certifie les processus des sociétés de conseil en investissement.

Les cabinets accrédités par le CEFEX adhèrent au Global Fiduciary Standard of Excellence. Pour obtenir cette accréditation, PWL a dû se soumettre à un examen approfondi de nos pratiques afin de valider qu’elles s’effectuent « dans l’intérêt supérieur de nos clients » et, pour conserver ce statut, nous devons nous soumettre à des audits annuels du CEFEX.

Chez PWL, nous n’avons aucun produit maison. Nous avons une liste de fonds d’investissements approuvés qui comprend uniquement les fonds qui ont été analysés et approuvés par notre comité d’investissement.

Ces investissements sont tous peu coûteux et fiscalement avantageux. Ils n’offrent aucune rémunération à PWL ou aux conseillers de la société, et ils reflètent notre philosophie selon laquelle les portefeuilles passifs offrant une large diversification sont les clés du succès des investissements à long terme.

Par cela, nous démontrons notre conviction inébranlable que les conseillers en placement doivent toujours agir dans le meilleur intérêt de leurs clients. C’est la fondation sur laquelle repose notre entreprise.

Pourquoi s’inquiéter d’une autre bulle spéculative?

par James Parkyn

Cela fait presque un an que l’Organisation mondiale de la santé a déclaré une pandémie mondiale en réponse à la propagation de la COVID-19. Comme nous en avons discuté dans notre revue de la performance de 2020, personne n’aurait pu prédire les événements extraordinaires de l’année qui vient de s’écoulée ou la réaction des marchés.

Lorsque la gravité de la crise pandémique est devenue claire, le krach boursier qui s’en est suivi en février et mars 2020 a été le pire depuis 1929. Les marchés sont se ensuite repris à une vitesse extraordinaire et ont terminé l’année à des sommets sans précédent.

Ce fut une année mémorable et pas comme les autres qui nous a rappelé de façon remarquable l’importance de la discipline et d’une saine allocation d’actifs. Nous avons aussi été exposé de nouveau au danger d’essayer de prédire les mouvements des marchés en quittant et en revenant dans l’espoir de réduire les pertes et de maximiser les gains.

C’est ce qu’on appelle le « market timing » et les études ont démontré que c’est l’une des pires erreurs que l’on puisse faire en tant qu’investisseur. La firme de recherche Dalbar a par exemple constaté que les mauvaises décisions ont amené l’investisseur moyen des fonds d’actions américaines à obtenir des rendements annuels inférieurs de 4,7 points de pourcentage à ceux de l’indice S&P 500 au cours des 20 années jusqu’à la fin de 2015.

Les gens qui essaient de prédire les marchés sont souvent motivés par la peur des pertes ou le désir de faire de gros profits, mais comme nous l’avons vu de façon dramatique l’an dernier, il est impossible de prévoir où vont les marchés.

Le danger devient plus clair lorsque nous approfondissons un peu plus les tendances récentes. Les actions de croissance en général – celles des grandes sociétés technologiques en particulier – ont produit de loin les meilleurs résultats en 2020. Aux États-Unis, les actions de croissance à grande et moyenne capitalisation ont enregistré un rendement de 36% contre seulement 1% pour les actions de valeur – la plus grande divergence jamais enregistrée.

La flambée des prix a capté l’imagination de nombreux investisseurs qui ont acheté des titres technologiques et d’autres investissements populaires, comme les actions de Tesla ou la crypto-monnaie Bitcoin. Pendant ce temps, d’autres se débarrassent de leurs actions parce qu’ils craignent qu’une bulle spéculative ne se soit gonflée comme celle observée à l’ère des dot.com de la fin des années 1990.

Qui a raison? Un investisseur rationnel n’a pas à choisir l’une ou l’autre approche. L’antidote au stress des conditions actuelles du marché est un portefeuille largement diversifié entre les classes d’actifs et les zones géographiques et une perspective à long terme.

Nous ne déterminons pas si les actions de croissance américaines sont dans une bulle, mais nous observons que les actions de valeur et les marchés dans d’autres parties du monde se négocient actuellement à des valorisations bien inférieures. La beauté de la diversification réside dans le fait que lorsqu’un marché est en baisse, d’autres se comportent relativement mieux.

L’année dernière a été un vrai test pour la gestion de nos émotions

par James Parkyn

Dans les rétrospectives de fin d’année parues au cours des dernières semaines, on nous a rappelé à quel point l’année 2020 a été extraordinaire sur tant de fronts.

De la pandémie de la COVID au mouvement Black Lives Matter en passant par les élections américaines tendues et de nombreux autres événements mémorables, ce fut une année qui a défié notre résilience émotionnelle comme aucune autre dans l’histoire récente.

Elle ne fut pas différente sur les marchés. Le krach boursier de mars a cédé la place à une reprise rapide comme l’éclair. Pour les investisseurs, 2020 a été un véritable test en temps réel de notre tolérance au risque et de notre capacité à contrôler nos émotions face à une volatilité exceptionnelle.

Pour tirer les leçons d’investissements de 2020, il est instructif de repenser à ce que nous avons ressenti à différents moments de l’année. La chute initiale du marché a naturellement provoqué la peur chez beaucoup, en particulier parce qu’elle est survenue à un moment de grande incertitude dans d’autres domaines de notre vie, alors que nous traversions une crise de santé publique et économique.

Lorsque les marchés se sont redressés, de nombreux investisseurs étaient encore en train de panser leurs plaies et craignaient que la reprise ne puisse être soutenue. Comme on a pu le constater, l’intervention massive des gouvernements et des banques centrales soutenant l’économie et les marchés, ont permis aux investisseurs de devenir de plus en plus confiants dans la durabilité de la reprise.

Les gains remarquables du marché depuis mars se sont à nouveau concentrés dans le secteur de la technologie où l’enthousiasme a été alimenté par les effets économiques de la pandémie, notamment le travail à distance et les achats en ligne. Et puis il y a Tesla – un phénomène en soi.

Lorsque la peur s’estompe, les regrets prennent souvent le dessus. Combien d’argent auriez-vous pu gagner en pariant sur quelques grands noms de la technologie plutôt qu’en diversifiant largement vos investissements?

Qu’en est-il de la force du marché boursier américain par rapport aux marchés développés et émergents ailleurs dans le monde? Ne serait-il pas plus logique de se concentrer sur le marché américain.

Cependant, si 2020 nous a appris quelque chose, c’est à quel point les marchés peuvent être imprévisibles. Nos portefeuilles doivent être conçus à la fois pour résister aux évènements inattendus et profiter au maximum des contextes plus favorables.

L’auteur Larry Swedroe l’a observé dans sa critique du livre, The Psychology of Money de Morgan Housel, ce ne sont pas des eaux faciles à naviguer : « Des événements imprévus et la chance peuvent conduire à de bonnes décisions donnant de mauvais résultats et de mauvaises décisions donnant de bons résultats », écrit Swedroe. « Le succès est un mauvais enseignant car il peut nous inciter à penser que nous ne pouvons pas perdre. Ainsi, nous ne devons pas devenir trop confiants en notre jugement lorsque les choses se passent bien. De même, l’échec est un mauvais enseignant car il peut inciter les gens intelligents à penser que leurs décisions étaient mauvaises, alors que l’échec n’était que la réalité impitoyable du risque. »

Il n’est pas facile pour les personnes brillantes et prospères d’accepter leur incapacité à déjouer les marchés. Cependant, s’en tenir à un portefeuille bien conçu à travers les bons et les mauvais moments est la marque de l’investissement intelligent.

Aider les clients à gérer leurs émotions est une partie importante de ce que nous faisons ici chez PWL Capital. Nous croyons que notre rôle de conseillers est d’aider les gens à prendre de bonnes décisions, et non d’être des facilitateurs qui approuvent des changements risqués motivés par des émotions passagères.

L’année à venir réserve sans aucun doute plus de surprises, mais il y a beaucoup d’espoir avec le déploiement de vaccins dans le monde. Nous serons là pour garder vos investissements et vos finances personnelles sur la bonne voie, et toute l’équipe PWL vous souhaite une année 2021 heureuse, saine et prospère.