Posez-vous cette simple question avant de changer de portefeuille

par James Parkyn

Nous savons que dans le domaine de la finance comportementale, les gens ont tendance à ressentir la douleur des pertes beaucoup plus profondément que la joie des gains. C'est pourquoi un marché baissier comme celui que nous avons connu cette année peut être si difficile à encaisser.

Lorsque les marchés deviennent turbulents, la plupart des investisseurs savent qu'ils doivent maîtriser leurs émotions. Mais dans le feu de l'action, lorsque les marchés s'effondrent, ce n'est pas facile.

Il y a tellement d'incertitude. Vous ne savez pas à quel point le marché baissier va s'aggraver ni combien de temps ça va durer. Il vaut mieux ne pas cherchez l'aide des médias. Les commentateurs boursiers ont tendance à se concentrer sur le négatif et à régurgiter des clichés comme « C'est un marché de sélectionneurs de titres » ou « Acheter et conserver, c'est fini ».

Ces banalités encouragent les gens à changer leurs investissements, mais si vous êtes tenté de vous écarter de votre plan financier à long terme, posez-vous une question simple: et ensuite?

Une fois que vous avez pris la décision de vendre des actions pour éviter de nouvelles pertes, que se passe-t-il ensuite? À un moment donné, vous devrez racheter. Mais comment saurez-vous quand c’est sans dangers? En attendant, vous risquez de manquer des rendements lorsque les marchés rebondiront.

Ou vous pourriez être persuadé d'acheter un fonds commun de placement géré activement en fonction de ses performances passées. Cependant, nous savons que seulement 18% des fonds d'actions canadiennes activement gérés ont surpassé leur indice de référence au cours de la période de 10 ans jusqu'en décembre 2021, selon les données de S&P SPIVA Canada. Les fonds américains et internationaux gérés activement ont des antécédents tout aussi lamentables.

Si le fonds commun de placement que vous avez choisi sous-performe, alors quoi? Allez-vous à la recherche d'un autre fonds dans l'espoir qu'il fera mieux? Ou peut-être tenterez-vous la sélection d'actions individuelles même si nous savons que les investisseurs ont tendance à s'en tirer encore moins bien lorsqu'ils essaient cette approche.

Dans une chronique pertinente, David Booth, président exécutif de Dimensional Fund Advisors, reconnaît que l'incertitude des marchés et de la vie est très difficile pour les gens. Cependant, il observe également que l'incertitude s'accompagne d'opportunités.

 "La plupart de ce qui se passe dans nos vies est imprévisible et il est impossible de prévoir l'avenir", écrit Booth. « Mais vous pouvez vivre pleinement votre vie sans savoir ce qui va se passer. Et vous pouvez avoir une bonne expérience d'investissement sans prévoir ce que le marché va faire, car vous n'essayez pas de deviner quelles entreprises réussiront et quand. Vous investissez dans l'ingéniosité des gens pour résoudre les problèmes et améliorer le fonctionnement de leur entreprise. »

Bien qu'il soit impossible de prédire l'évolution future des marchés, nous pouvons contrôler le niveau de risque que nous prenons ; dans quelle mesure nous diversifions nos investissements ; et vers qui nous nous tournons pour obtenir des conseils financiers.

Lorsque nos émotions commencent à bouillir, nous pouvons nous rappeler que la clé du succès en matière d'investissement est de rester investi dans les marchés suffisamment longtemps pour que le rendement composé opère sa magie. Le blogueur Ben Carlson l'a expliqué ainsi : "Le fondement de ma philosophie d'investissement repose sur l'idée qu'il est préférable de penser et d'agir à long terme. Mais il faut survivre le court terme pour arriver au long terme. »

Votre objectif devrait être de prendre des décisions fondées sur un plan financier bien structuré et sur une approche d'investissement éprouvée et fondée sur des données probantes.

Et que fait-on par après? Ensuite, vous faites face à l'avenir avec courage et optimisme et vous laissez le temps faire son travail.

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C’est un moment terrible pour vendre des obligations

par James Parkyn

La plupart des lecteurs de cet article connaissent la fâcheuse tendance de certains investisseurs à acheter au prix fort et à vendre au plus bas. Ils se précipitent sur les marchés en hausse et s’enfuient lorsqu’ils retombent.

C’est une tendance que nous observons habituellement sur le marché boursier, bien que cette année, les investisseurs américains aient fait preuve de patience face à la chute des marchés. Là d’où ils ont fui, c’est le monde habituellement calme des fonds obligataires.

Les prix des obligations ont connu une baisse en 2022 comme nous n’avons pas vu depuis 40 ans. Notre dernier rapport sur les statistiques de marché montre que l’ensemble du marché obligataire mondial (couvert en dollars canadiens) était en baisse de 12,3 % à la fin septembre, tandis que l’ensemble du marché obligataire canadien était en baisse de 11,8 %.

Ce sont des chiffres assez horribles pour ce qui est censé être la partie sûre de votre portefeuille. Les investisseurs aux États-Unis ont réagi en vendant des fonds obligataires en masse. Les données de Morningstar montrent que depuis le début de l’année jusqu’au 31 août, 330 milliards de dollars américains sont sortis des fonds communs de placement obligataires et des FNB américains. Étonnamment, c’est l’inverse qui s’est produit au Canada où les fonds communs de placement obligataires ont enregistré des entrées nettes de 1,3 milliard de dollars et les FNB obligataires ont enregistré des entrées nettes de 4,5 milliards de dollars.

L’écart des flux de fonds obligataires entre les deux pays est difficile à expliquer ; cependant, les fonds équilibrés canadiens — ceux qui détiennent une combinaison d’actions et d’obligations — ont suivi la tendance américaine, enregistrant une sortie nette de 6,5 milliards de dollars pour l’année.

Les investisseurs qui fuient les obligations se concentrent sur la douleur à court terme qu’ils ont subie à cause de la chute des prix des fonds, mais passent à côté des nombreuses raisons pour lesquelles les obligations sont devenues plus attrayantes cette année pour les investisseurs à long terme.

Avant d’examiner ces raisons, rappelons pourquoi l’année a été si difficile pour les obligations. Au sortir de la pandémie, l’inflation a augmenté dans le monde entier. Cela a incité les banques centrales, y compris la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine, à augmenter agressivement les taux d’intérêt pour ralentir l’économie et faire baisser l’inflation.

De plus, les banquiers centraux, suivant le président de la Fed, Jérôme Powell, ont aussi clairement indiqué qu’ils feront ce qu’il faut pour maîtriser les hausses de prix, ce qui signifie qu’ils continueront à augmenter les taux jusqu’à ce que le taux d’inflation revienne autour de leur objectif de 2 %.

Les prix des obligations évoluent inversement aux taux d’intérêt, de sorte que lorsque les taux augmentent, les prix des obligations baissent. Par conséquent, la hausse des taux s’est traduite par des pertes en capital sur les placements obligataires. Mais lorsque les prix des fonds obligataires chutent, il est important de se souvenir de l’autre côté de l’équation : la baisse des prix signifie que les obligations paient des taux d’intérêt plus élevés ou, dans le langage de l’industrie, qu’elles rapportent plus.

En fait, la hausse des taux d’intérêt crée un tout nouveau paysage d’investissement par rapport à celui que nous connaissons depuis la crise financière de 2008-09. Les taux d’intérêt les plus bas auxquels nous nous étions habitués sont maintenant dans le rétroviseur.

Les obligations génèrent plus de revenus d’intérêts que par le passé, ce qui augmente les rendements attendus des portefeuilles – une bonne nouvelle pour les investisseurs à long terme. C’est la première raison pour laquelle il est plus propice d’investir dans des obligations, en ce moment, qu’il y a un an.

La deuxième raison est que les obligations continueront d’être un élément de diversification important pour votre portefeuille qui réduit son risque, même en période de hausse des taux d’intérêt.

Les marchés boursiers et obligataires ont été relativement bien corrélés cette année – baissant en tandem – mais c’est un événement très inhabituel. Les prix des obligations ont généralement une corrélation plus faible avec les actions que la plupart des autres grandes classes d’actifs et sont également moins volatils.

Mark Haefele a déclaré dans son blog hebdomadaire, publié le 26 septembre que L’histoire suggère que les obligations reprendront leur rôle traditionnel de diversification. Les périodes où les rendements totaux sur 12 mois chutent simultanément pour les actions et les obligations ont été suivies de périodes de rendement obligataire élevés. En fait, depuis 1930, la performance des obligations sur 12 mois après de telles périodes a été positive 100% du temps.

Personne ne peut prédire l’évolution des taux d’intérêt, comme l’a souligné l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mervyn King. Cependant, la situation des obligations s’est améliorée au lieu de se détériorer cette année. Les investisseurs qui ont réduit leurs avoirs obligataires au profit des actions pendant la longue période de faibles taux d’intérêt voudront peut-être revoir leur allocation d’actifs.

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La hausse des taux d’intérêt poussera-t-elle l’économie vers la récession ?

par James Parkyn

Avec autant d’incertitude qu’éprouve l’économique mondiale, les investisseurs sont plus sensibles que jamais aux commentaires des banquiers centraux. Ils analysent chaque mot, essayant de comprendre jusqu’où les taux d’intérêt vont monter et si les hausses vont pousser les principales économies du monde en récession.

Il y a quelques semaines, nous avons vu à quel point les marchés peuvent être sensibles aux paroles de Jérôme Powell, président de la Réserve fédérale américaine, la banque centrale la plus puissante du monde.

Lors du Symposium économique annuel à Jackson Hole au Wyoming, Powell a déclaré que « l’objectif primordial de la Fed est actuellement de ramener l’inflation à notre objectif de 2% ». Il a poursuivi en disant que « le rétablissement de la stabilité des prix prendrait du temps et nécessiterait d’utilisation vigoureuse de nos outils pour mieux équilibrer l’offre et la demande ».

Le marché a interprété la déclaration comme s’il n’y aura pas de pause prochainement dans les fortes hausses des taux d’intérêt, ce qui augmente les risques d’une grave récession. Le S&P 500 a chuté de plus de 4 %.

Les banquiers centraux doivent faire attention à chaque mot qu’ils prononcent publiquement, car ils peuvent avoir cet effet démesuré sur les marchés. C’est pourquoi j’aime écouter ce que les anciens banquiers centraux ont à dire, car ils peuvent parler plus librement de la situation actuelle et des causes qui nous y ont conduit.

Je suis récemment tombé sur une entrevue de l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mervyn King, que j’ai trouvée très perspicace et que je recommande à tous ceux qui s’intéressent à la direction que pourraient prendre les taux d’intérêt dans les mois à venir.

King, qui a été gouverneur de 2003 à 2013, qualifie l’inflation comme un signe d’une économie malade car les salaires poursuivent constamment la hausse des prix, créant de l’instabilité et des difficultés pour les ménages et les entreprises. C’est pourquoi il est si important de maîtriser l’inflation le plus rapidement possible.

King pense que l’actuel poussée d’inflation est le résultat de deux erreurs commises par les principales banques centrales et les économistes qui les conseillent.

Lorsque la pandémie a frappé, les banques centrales ont imprimé de l’argent pour stimuler les dépenses et stimuler la demande. En même temps, les gouvernements injectaient des stimuli massifs dans l’économie par le biais de programmes de soutien directs pour les ménages et les entreprises.

Cependant, la pandémie a provoqué un arrêt des économies, limitant la production et l’offre de biens et de services. « Vous aviez un cas classique de trop d’argent pour trop peu de biens et le résultat de cela est l’inflation », a déclaré King, s’exprimant en mai. Il pense que les mesures de relance du gouvernement auraient dû être suffisantes pour soutenir l’économie sans que les banques centrales aient besoin d’imprimer de l’argent.

La deuxième erreur a été de s’appuyer sur des modèles économiques qui ne tenaient pas compte de ce qui se passait réellement dans l’économie et qui s’appuyaient plutôt sur des objectifs d’inflation. King a noté que les banquiers centraux ne peuvent pas faire revenir l’inflation à 2% simplement en fixant un objectif. Les mots doivent être soutenus par des hausses agressives des taux d’intérêt pour rééquilibrer la demande et l’offre.

Comme nous l’avons vu pendant la spirale inflationniste des années 1970 et 1980, M. King précise que, plus tôt des mesures énergiques sont prises, mieux c’est pour éviter d’avoir à prendre des mesures encore plus draconiennes à l’avenir.

Comme s’ils avaient écouté les conseils de King, c’est exactement l’approche qui a été adoptée ces derniers mois par la Réserve fédérale sous la direction de Powell et la Banque du Canada sous le gouverneur Tiff Macklem ainsi que par d’autres banques centrales. Ils ont augmenté les taux de manière agressive et ont clairement indiqué que d’autres augmentations sont à venir jusqu’à ce que l’inflation soit maîtrisée.

Jusqu’où iront les taux d’intérêt? King dit qu’il n’y a aucun moyen de savoir à l’avance. Mais il note que les taux proches de zéro de ces dernières années étaient historiquement inhabituels et malsains pour l’économie car ils ont faussé les décisions d’investissement. Les hausses de taux provoqueront-elles une récession ? Là encore, il ne fera pas de prédiction, sauf pour dire que c’est probable mais pas inévitable.

En fait, cet ancien banquier central n’a pas une haute opinion des prévisions en général. Qui a prédit, par exemple, la pandémie en 2020 ou l’invasion russe de l’Ukraine cette année ?

« L’erreur est de croire que vous pouvez faire des prévisions précises », dit-il. « La chose la plus importante à faire n’est pas de prétendre que nous savons que l’inflation va être de 3,2% au cours d’une année donnée, mais d’essayer d’identifier les risques. Quels sont les risques à la hausse et à la baisse ? Quelles mesures pouvons-nous prendre pour atténuer ces risques ? »

C’est exactement l’approche que nous adoptons dans la gestion des investissements. Nous n’essayons pas de prédire l’avenir, mais plutôt de construire des portefeuilles qui récoltent les rendements des marchés tout en gérant prudemment le risque.

Personne ne sait jusqu’où iront les taux d’intérêt ni si une récession est en vue. Mais nous pouvons nous préparer à différents scénarios, puis relever les défis au fur et à mesure qu’ils se présentent avec patience et optimisme.

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Vous ne pouvez pas attraper un rebond du marché si vous n’êtes pas investi

par James Parkyn

Quelle différence en l’espace d’un mois! Fin juin, j’ai partagé des chiffres, assez sombres, du marché pour la première moitié de l’année 2022.

Ce fut l’une des pires périodes de six mois jamais enregistrés pour les actions et les obligations américaines. Au sud de la frontière, les actions ont chuté de 20 %, basculant en territoire de marché baissier, tandis que les obligations ont chuté de 8,8 %, enregistrant la plus forte baisse en quatre décennies. Au Canada, les actions ont baissé de 9,9 % tandis que les obligations ont baissé de 12,2 %

Ensuite, les marchés ont rebondi puissamment. En date du 18 août, le marché boursier américain avait récupéré 13,2 % en dollars américains tandis que les actions canadiennes avaient repris 7,4 %. Le marché obligataire canadien a, quant à lui, gagné 2,6 % au cours de la même période.

Le revirement peut sembler surprenant, mais en réalité, il n’est pas inhabituel. À en juger par les données historiques du marché, présentées dans un récent webinaire de Dimensional Fund Advisors, ce dernier a mis en évidence que les baisses boursières de 20 % ou plus se produisent assez régulièrement, de même que les rebonds.

Entre 1979 et 2021, les baisses intra-annuelles du marché boursier américain ont atteint en moyenne 14 % du sommet au creux. Au cours de 10 de ces années, la baisse a été de 20 % ou plus. Cependant, lorsque l’on regarde l’historique des rendements annuels du marché, seuls 8 des 46 dernières années ont été négatives.

Donc, à un moment donné dans une année, vous allez subir une correction ou pire vous retrouver en marché baissier, mais cela ne signifie pas nécessairement que l’année se terminera en territoire négatif. C’est pourquoi il est si important de se préparer aux baisses du marché et de ne pas céder à la peur pendant ces épisodes.

La dernière fois que nous avons connu un premier semestre aussi mauvais, c’était en 1970, lorsque le S&P 500 avait perdu 21 %. Les investisseurs d’aujourd’hui peuvent imaginer à quel point cela a dû être difficile. Mais au second semestre de cette année-là, le marché a bondi de 29 % et le S&P 500 a terminé l’année à +4 %.

Les investisseurs qui ont vendu leurs actions cette année-là parce qu’ils craignaient davantage de pertes auraient fini par manquer un énorme rallye et un gain pour toute l’année civile.

En effet, essayer le « timing » de marché en sortant pour éviter les pertes, puis en revenant lorsque les choses semblent plus calmes est souvent une erreur très coûteuse, comme l’a démontré Dimensional dans un autre graphique présenté lors du webinaire.

Ce graphique montre que si vous étiez resté investi sur le marché américain au cours de la période de 25 ans allant de 1997 à 2021, 100 000 $ se seraient transformés en un peu plus d’un million de dollars, soit 10 fois votre investissement initial.

Bien sûr, tout n’a pas été facile pendant ces années. Il y a eu de nombreuses fois où vous auriez pu être effrayé par une baisse du marché et décider de tout vendre.

Si vous aviez raté le meilleur mois durant cette période, vos rendements auraient fondu à 865 000 $. Si vous aviez raté les trois meilleurs mois, vous n’auriez gagné que 731 000 $.

Et comme nous le rappellent les présentateurs, vous auriez également renoncé à beaucoup de tranquillité d’esprit. Ça peut être tout aussi stressant d’être hors du marché quand il monte que lorsqu’ il baisse.

Maintenant, je ne prédis pas qu’à la fin de l’année 2022, le marché boursier affichera un rendement positif pour l’année puisque nous ne savons pas ce qui va se passer d’ici là.

Cependant, la raison pour laquelle nous obtenons des rendements sur les actions et les obligations c’est que nous sommes prêts à accepter l’incertitude et le risque en échange de l’attente que ces rendements soient positifs au fil du temps.

Et bien que les rendements positifs ne se produisent pas tous les jours, plus vous restez investi dans les marchés, plus vous devez vous attendre à des rendements positifs. Par conséquent, l’antidote à la volatilité est de s’en tenir à votre plan financier et de rester concentré sur le long terme.

Comme nous l’avons vu le mois dernier, les marchés peuvent se retourner rapidement et augmenter considérablement en peu de temps. Afin de bénéficier ces rendements, vous devez être investi.

Je vous encourage à regarder le webinaire Dimensional au complet où non seulement les marchés baissiers mais aussi l’inflation et les récessions sont discutés. Et assurez-vous d’écouter notre podcast Sujet Capital pour plus d’informations sur l’investissement fondé sur les données et les finances personnelles.

Sources: Quotestream et Dimensional Fund Advisors

Nos meilleurs conseils sur le marché baissier du premier semestre 2022

par James Parkyn

Les six premiers mois de 2022 ont été brutaux pour les investisseurs du monde entier.

L’inflation galopante a incité les banques centrales à relever les taux d’intérêt, ce qui a fait craindre que l’économie ne soit plongée dans une récession. Au même moment, la réponse sévère de la Chine à l’épidémie de COVID et la guerre qui perdure en Ukraine ont aggravé les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et l’incertitude économique.

Les marchés du monde entier ont chuté en réponse. Et il n’y avait pas que les actions. Le marché obligataire, qui est censé être une sphère de sécurité lorsque le marché boursier devient houleux, a également fortement chuté en réponse à la hausse rapide des taux.

L’auteur de finances personnelles Ben Carlson a décrit la première moitié de 2022 comme l’une des pires périodes de six mois jamais enregistrées pour les actions et les obligations. Selon Carlson, les rendements d’un portefeuille composé à 60 % d’actions américaines et à 40 % d’obligations se situaient dans les 2 % inférieurs des rendements sur six mois en reculant jusqu’à 1926.

Et ces pertes ont été légères par rapport au crash d’actifs spéculatifs autrefois de haut vol tels que les crypto-monnaies, les jetons non fongibles et les sociétés d’acquisition à vocation spéciale (SPAC).

Au cours des six derniers mois, j’ai écrit une série de blogs qui rassemble nos meilleurs conseils pour faire face à un marché baissier. Avant de récapituler les faits saillants de ces articles, examinons rapidement quelques chiffres clés de la première moitié de l’année.

Au 30 juin, les obligations canadiennes à court terme étaient en baisse de 4,35 % et le marché obligataire total, qui est l’indice de référence le plus largement suivi pour les obligations au Canada, a chuté de 12,19 %. Il est rare de voir des chiffres aussi négatifs sur le marché obligataire. La dernière fois qu’une baisse de cette ampleur s’est produite, c’était en 1994.

Plus tôt dans l’année, les actions canadiennes ont surclassé les autres marchés internationaux, grâce à la flambée des prix du pétrole brut et d’autres matières premières. Cependant, le marché canadien a perdu du terrain au cours des derniers mois et a terminé le premier semestre en baisse de 9,87 %.

Un point positif était les actions de valeur à grande et moyenne capitalisation, vers lesquelles nous orientons les portefeuilles. Au Canada, elles ont affiché une performance depuis le début de l’année de 0,78 % contre -20,38 % pour les actions de croissance. Les actions de petites capitalisations ont en revanche suivi la tendance baissière, elles étaient à -13,2%.

Aux États-Unis, nous sommes en territoire baissier, le marché total ayant baissé au 30 juin de 21,1 % en dollars américains et de 19,4 % en dollars canadiens. Là encore, les actions de valeur à grande et moyenne capitalisation ont surperformé la croissance à -11,01 % depuis le début de l’année contre -26,55 % pour les actions de croissance.

C’est dans des moments comme ceux-ci qu’il est crucial de revenir aux principes fondamentaux d’un bon investissement. Voici quelques-uns des concepts de base dont j’ai discuté dans les blogs ces derniers mois et qui sont particulièrement pertinents au milieu d’un marché baissier.

  1. Ne laissez pas l’anxiété guider vos décisions d’investissement – L’illusion que vous pouvez identifier les hauts et les bas du marché conduit de nombreux investisseurs à commettre des erreurs destructrices de richesse. Considérez ce qui se passe si vous vendez pour éviter plus de pertes. Premièrement, vous devrez relever le défi notoirement difficile de décider quand il est sûr de revenir sur le marché et deuxièmement, vous risquez de manquer de solides rendements pendant que vous êtes assis sur la touche. Coupez le bruit à court terme des médias et acceptez que personne ne puisse prévoir quand le marché va monter ou descendre.

  2. Cultivez un état d’esprit d’investisseur à long terme – Les marchés baissiers sont le moment où les investisseurs apprennent leur véritable tolérance au risque. La pression émotionnelle pour décider et agir peut parfois sembler écrasante. Mais la panique conduit presque toujours à une perte permanente de capital. C’est pourquoi il est crucial d’être préparé mentalement et de s’en tenir à un plan basé sur des principes scientifiques. Cela devrait inclure une large diversification entre les actifs et les zones géographiques et un rééquilibrage périodique vers les allocations cibles pour vous positionner pour récolter les rendements futurs. Louis Simpson, qui gérait le portefeuille d’investissement de la compagnie d’assurance GEICO de Berkshire Hathaway, a dit un jour : « Nous réfléchissons beaucoup et nous n’agissons pas beaucoup. Beaucoup d’investisseurs agissent beaucoup et ne réfléchissent pas beaucoup.

  3. La douleur à court terme sur le marché obligataire entraînera un gain à long terme – Perdre de l’argent dans ce qui est censé être la partie sûre de votre portefeuille est désagréable. Cependant, des taux d’intérêt plus élevés entraîneront de meilleurs rendements obligataires à long terme. Les investisseurs, qui ont souffert pendant des années de rendements obligataires au plus bas, devraient souhaiter une hausse des taux, même si cela signifie des pertes en capital à court terme.

  4. La diversification est toujours votre meilleure stratégie – Ces dernières années, il a souvent semblé que lorsque des problèmes surviennent, les marchés ont tendance à baisser ensemble. Cela soulève la question suivante : la diversification fait-elle toujours le travail qu’elle est censée faire : augmenter les rendements attendus tout en réduisant le risque ? Le Credit Suisse Global Investment Returns Yearbook est un guide des rendements historiques pour toutes les principales classes d’actifs dans 35 pays, remontant dans la plupart des cas à 1900. L’édition 2022 comprend un examen de la diversification entre les actions, les pays et les classes d’actifs. Parmi les conclusions des auteurs, il y a que « la mondialisation a augmenté la mesure dans laquelle les marchés évoluent ensemble, mais les avantages potentiels de réduction des risques de la diversification internationale restent significatifs ». Ils notent également que la diversification internationale est particulièrement importante dans les petits marchés comme le Canada et soulignent des études montrant que la plupart des investisseurs sont terriblement sous-diversifiés.

Un homme sage a dit un jour : « Attendez-vous à l’inattendu et vous ne serez pas déçu ». Cela n’a pas été une période facile, mais l’histoire du marché montre que la meilleure façon de s’en sortir est d’éliminer le bruit, de développer un état d’esprit d’investisseur à long terme et de rester concentré sur les fondamentaux.

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Pourquoi n’y a-t-il pas plus de Canadiens qui maximisent leur CELI?

Nous pouvons tous convenir que les impôts sont un fardeau que nous devons supporter, mais que nous pouvons faire de notre mieux pour réduire autant que légalement possible.

C’est pourquoi les comptes d’épargne libre d’impôt sont une si bonne affaire et pourquoi il est si difficile de comprendre pourquoi plus de Canadiens n’en profitent pas pleinement.

Les CELI ont été introduits par le gouvernement fédéral en 2009 pour encourager les Canadiens à épargner davantage pour l’avenir.

Pendant que vous cotisez des dollars après impôt à votre CELI, toute croissance du revenu de placement gagnée à l’intérieur de celui-ci n’est pas imposée et les retraits ne sont pas imposables. En d’autres termes, il n’y a aucun impôt à payer sur les gains en capital, les intérêts ou les dividendes de ce compte.

Il y a une limite de cotisation annuelle chaque année, qui pour 2022 est de 6 000 $. Si vous ne cotisez pas à votre CELI au cours d’une année donnée, vos droits de cotisation inutilisés s’accumulent, ce qui signifie que vous pourriez cotiser plus que la limite annuelle l’année suivante. Si vous étiez un résident canadien âgé de 18 ans ou plus lorsque le CELI a été lancé en 2009 et que vous n’avez jamais cotisé, vos droits de cotisation inutilisés s’élèveraient maintenant à 81 500 $.

Compte tenu de l’attrait des CELI en tant que véhicule d’épargne, il est remarquable de voir combien de Canadiens ne profitent pas pleinement de cette opportunité, y compris de nombreux Canadiens à revenu élevé qui pourraient vraisemblablement se permettre de verser une cotisation annuelle de 6 000 $.

Les dernières statistiques de l’Agence du revenu du Canada montrent qu’au cours de l’année d’imposition 2019, 15,3 millions de Canadiens détenaient un CELI et de ces personnes, seulement 9 % avaient maximisé leurs droits de cotisation disponibles. Pour les Canadiens les plus riches gagnant 250 000 $ et plus, seulement environ 30 % des titulaires de CELI avaient maximisé leurs cotisations.

La juste valeur marchande moyenne du CELI par personne était d’environ 23 000 $ et les droits de cotisation inutilisés étaient de près de 38 000 $. Pour ceux qui gagnent 250 000 $ par année et plus, la juste valeur marchande moyenne était d’environ 50 000 $ et les droits inutilisés au CELI s’élevaient à près de 22 000 $.

Le coût d’opportunité perdue représenté par ces chiffres est énorme. Pour illustrer cela, considérons un investisseur qui a cotisé 81 500 $ à un CELI en 2022, plus 6 000 $ chaque année par la suite à un taux de rendement annuel de 5 % sur 25 ans. Cette personne se retrouverait avec plus de 556 000 $ qu’elle pourrait retirer et utiliser en toute franchise d’impôt.

Les gains pourraient être multipliés si cet investisseur cotisait également au CELI de son conjoint. Vous pouvez donner de l’argent à votre conjoint afin qu’il puisse cotiser à son CELI sans impôt ni pénalité.

Il est important de noter que l’illustration ci-dessus suppose que les cotisations et les gains de placement restent dans le CELI à long terme. Mais beaucoup de gens n’utilisent pas un CELI de cette façon. Au lieu de cela, ils l’utilisent comme un compte d’épargne, puisant de l’argent pour des dépenses à court terme telles que des vacances, des achats de véhicules ou un fonds d’urgence.

Nous pouvons le voir dans les statistiques de retrait de l’ARC. Ils montrent que les titulaires de CELI avaient effectué en moyenne 5,4 retraits pour un montant moyen de 8 117 $.

Cependant, comme nous l’avons vu dans l’exemple ci-dessus, pour qu’un CELI amplifie le pouvoir des intérêts composés, l’argent a besoin de temps pour fructifier.

Une autre pratique qui apporte souvent des conséquences néfastes pour la constitution d’un patrimoine à long terme dans un CELI est la tendance de certains investisseurs à utiliser des placements spéculatifs dans ces comptes.

Ceci est potentiellement nocif pour deux raisons. Premièrement, comme dans les autres comptes enregistrés, les pertes en capital dans un CELI ne peuvent être utilisées pour compenser les gains dans les comptes non enregistrés. Deuxièmement, lorsque vous perdez de l’argent dans votre CELI avec un pari spéculatif, vous avez définitivement effacé les droits de cotisation utilisés pour acheter ce placement.

D’autres considérations sont à garder à l’esprit en ce qui concerne les CELI.

Comme expliqué dans cet article, si vous négociez trop dans votre CELI, l’ARC pourrait interpréter cette activité comme une entreprise de placement. En vertu des règles fiscales, si les opérations sur votre CELI sont considérées comme l’exploitation d’une entreprise, vous pourriez être assujetti à l’impôt sur le revenu. Par ailleurs, vous devriez également faire attention à planifier ce qui arrivera à votre CELI à votre décès.

« Non-imposable » et « gouvernement » ne sont généralement pas des termes qui vont ensemble, c’est pourquoi vous devriez vous assurer d’en profiter pleinement lorsque cela survient. Maximiser vos cotisations à un CELI pour une croissance prudente à long terme est tout simplement sensé sur le plan financier.


Assurez-vous d’écouter notre balado Sujet Capital où François Doyon La Rochelle et moi discutons d’importants sujets concernant l’investissement et les finances personnelles dans des termes que tout le monde peut comprendre. Vous pouvez le trouver ici ou partout où vous téléchargez vos balados.